Souvent désignée sous le terme « tennis-elbow », cette maladie régionale du coude ne se limite pas exclusivement aux sportifs. Elle résulte d’une hyper-sollicitation du coude, qu’elle soit occasionnelle ou chronique. Son origine peut être isolée ou complexe, impliquant une pathologie au niveau des insertions tendineuses sur l’os, l’usure du cartilage articulaire ou une névrite du nerf radial. Parfois, elle peut également résulter de douleurs cervicales, se manifestant sous forme de névralgies projetées sur la face latérale du coude et de l’avant-bras. La douleur constitue le symptôme principal, d’où le terme « épicondylalgie » qui est préférable.
Le traitement englobe dès le début l’arrêt des activités, qu’elles soient occasionnelles ou permanentes, qui sollicitent contre résistance l’extension du poignet. Le traitement de la douleur inclut une combinaison d’anti-inflammatoires et d’analgésiques, à des doses adaptées. Les infiltrations ne doivent pas être répétées, et la rééducation est spécifique et adaptée. Parfois, le port d’un bracelet ou d’une coudière peut être bénéfique.
Lorsque la chirurgie est envisagée, la décision appartient au patient. Pour évaluer la récupération finale, il faut prévoir un délai de 6 à 9 mois, et en général, l’arrêt de travail dure environ 3 mois, avec une marge de plus ou moins 1 mois, après l’intervention.
La chirurgie de cette affection fait appel à plusieurs méthodes, en fonction de l’origine des douleurs : chirurgie des tendons (allongement d’un ou de plusieurs tendons, désinsertion des tendons de l’os), chirurgie articulaire avec réduction du cartilage et synovectomie, et chirurgie nerveuse avec libération du nerf radial.
Les fils sont retirés entre 2 et 3 semaines, selon leur type. Dans certains cas, une attelle d’immobilisation du coude peut être nécessaire pendant cette période, puis la rééducation commence en douceur, avant de progresser vers des exercices de renforcement sans résistance.
Les douleurs persistent souvent pendant de nombreux mois, mais généralement elles sont moins intenses qu’avant l’intervention. Prendre des analgésiques au cours de la journée peut aider à anticiper les tâches lourdes ou les facteurs déclencheurs de douleur. La natation est un excellent moyen de rétablir l’équilibre fonctionnel du membre supérieur. Pour reprendre le travail, il peut être nécessaire de prendre des analgésiques, voire des décontractants musculaires le soir avant de se coucher.
Dans certains cas, le patient peut conserver de façon permanente des problèmes cicatriciels, une raideur partielle du coude (limitation de l’extension) et des douleurs. Si la douleur persiste plus d’un an après l’intervention, il est recommandé de faire un bilan avec le chirurgien qui a réalisé l’intervention.