Qu’est-ce qu’un kyste ténosynovial ?
Il s’agit d’une formation arrondie renfermant un liquide de texture grasse. Ce kyste est perçu comme une petite “bosse” à la base du doigt. Sa taille peut varier de 1 à 8 millimètres de diamètre.
Son origine est généralement liée à de légers traumatismes répétés à la base du doigt. Ces kystes se forment à partir d’une détérioration des fibres de collagène qui composent la gaine des tendons fléchisseurs. Cette détérioration crée une ouverture par laquelle le liquide synovial s’échappe de la gaine. Ce liquide est ensuite enveloppé par une enveloppe fibreuse qui forme le kyste.
Quand l’intervention est-elle nécessaire ?
Ces kystes sont totalement inoffensifs.
La chirurgie est envisagée lorsque ces kystes causent des inconforts en raison des douleurs au toucher qu’ils provoquent, des difficultés dans certains mouvements de saisie des doigts, ou encore en raison d’une apparence peu esthétique.
Il n’est jamais urgent de retirer un kyste ténosynovial car il peut éventuellement disparaître de manière spontanée, sans nécessiter de traitement.
Une intervention chirurgicale est recommandée uniquement lorsque l’impact sur la fonctionnalité est significatif
Le déroulement de l’intervention
L’anesthésie la plus couramment utilisée est la loco-régionale.
Concernant la technique chirurgicale : l’incision sera effectuée du côté de la paume, en correspondance avec le kyste. L’exérèse du kyste se fera d’un seul tenant : le chirurgien enlèvera le kyste sans le percer et en retirant une petite portion de la gaine du tendon fléchisseur située autour de la base du kyste.
Pour réaliser cette exérèse, les vaisseaux et les nerfs collatéraux situés de part et d’autre du kyste devront être déplacés. Cependant, leur déplacement peut entraîner une irritation nerveuse après l’intervention, se manifestant par des sensations de picotements (paresthésies) à l’extrémité du doigt. Des lésions plus importantes de ces structures vasculaires et nerveuses sont rares.
Après l’intervention, les suites sont généralement simples. Juste après la fin de l’anesthésie, il est important de mobiliser rapidement les doigts en les pliant et en les étirant afin d’éviter que la gaine du tendon ne se colle à l’endroit où elle a été incisée. Une auto-rééducation est souvent suffisante, mais une raideur temporaire peut parfois nécessiter une rééducation complémentaire.
Les mouvements forcés ne seront autorisés qu’après environ deux semaines. Il est possible que la cicatrice reste enflée et sensible pendant plusieurs semaines.
La durée de l’arrêt de travail dépendra de votre activité professionnelle. Les récidives après cette procédure sont extrêmement rares.
Votre intervention en pratique
Avant l’intervention, il est recommandé de suivre une consultation de pré-anesthésie et de respecter scrupuleusement les consignes de préparation de la peau fournies.
L’hospitalisation pour cette intervention se déroule généralement en ambulatoire, ce qui signifie que vous serez autorisé à retourner chez vous le jour même.
Il est impératif de prévoir un accompagnant pour le retour à domicile après l’intervention, car vous ne serez pas en mesure de conduire en quittant l’établissement médical.
Dans les jours suivant l’intervention, il est important d’éviter de mouiller le pansement qui couvre la zone opérée. De plus, il est recommandé de maintenir la main légèrement surélevée par rapport au coude, pendant au moins 12 heures, afin de réduire le risque de gonflement.
Les premiers changements de pansement devraient être effectués obligatoirement par une infirmière. En cas de doute ou de question, il est impératif de contacter le service chirurgical pour obtenir des réponses et des conseils appropriés.