L’algodystrophie ou dystrophie sympathique réflexe est une complication non rare, voire fréquente dans certaines situations médicales telles que les fractures du poignet (environ 20% des cas, quel que soit le traitement utilisé).
Elle se manifeste comme une forme d’inflammation déclenchée parfois par un traumatisme mineur ou même une intervention chirurgicale mineure. Actuellement, il est impossible de prédire qui sera susceptible de développer une telle complication.
Les symptômes de cette condition sont caractérisés par des douleurs souvent intenses (parfois disproportionnées), des raideurs articulaires, un gonflement de la main et des doigts, des sensations de chaleur et/ou de froid, ainsi qu’une diminution de la force. Parfois, ces symptômes se limitent à une partie de la main, tandis que d’autres fois, l’épaule peut également être touchée.
Des examens complémentaires sont rarement nécessaires pour confirmer le diagnostic. On peut notamment observer une diminution de la densité osseuse au niveau des os de la main sur les radiographies.
Une fois le diagnostic confirmé, les traitements varient en fonction de la douleur et de l’impact sur les mouvements. Le traitement vise à réduire progressivement les symptômes cliniques, mais l’évolution de la condition reste imprévisible pendant plusieurs mois voire un ou deux ans, et les séquelles à long terme ne peuvent pas toujours être évitées, même avec un traitement approprié.
Ces séquelles peuvent se traduire par des douleurs persistantes, une certaine rigidité des doigts et/ou du poignet, voire même de l’épaule.
Le mécanisme sous-jacent à l’apparition de cette condition reste encore mal compris, et les traitements se concentrent principalement sur la gestion des symptômes sans pouvoir agir directement sur la cause. La pleine collaboration du patient tout au long de ce traitement prolongé reste essentielle.